En séance du 29 avril 1864, le conseil communal décide d'éclairer la ville et les particuliers au gaz de houille.
On construit donc une usine à gaz à l'angle de la ruelle Castiau et de la ruelle Coulon.
Détail du plan parcellaire de Péruwelz ( Popp )
Illustration d'un gazomètre
Le 3 février 1865, les essais de fonctionnement des Gazomètres réussirent pleinement. Le lendemain et pour la première fois, le gaz éclairait la ville.
Cette dernière est éclairée par septante-six réverbères à gaz. Un apport de quinze lanternes renforce l'éclairage pendant les nuits d’hiver. L'année suivante, quatre-vingt-un becs à gaz fonctionnaient dans la partie agglomérée de la commune auxquels on avait ajouté neuf becs dans la drève de Bonsecours, douze dans les différents quartiers de ce hameau et trois aux hameaux de la Buissière et du Vert-Coron. Ce service d'éclairage n'est interrompu que pendant les jours de lune de chaque mois et pendant les trois mois d’été.
On venait alors de tous les environs pour admirer cet éclairage moderne, étant donné que Péruwelz était l'une des premières villes du pays à posséder un éclairage au gaz dix ans seulement après Paris.
L'éclairage au gaz fut cependant jugé insuffisant pour le bâtiment de la gare qui fut éclairé à l'électricité dès le 1er janvier 1887. Le contrat entre la ville et la compagnie du gaz expirant le 14 avril 1894, le collège avait fait procéder dès le 12 juin 1893 à l'adjudication de la concession de l'éclairage public .
Le 12 octobre 1893, une nouvelle société «L'Électricité péruwelzienne» fut constituée, pour une période de trente ans.
Le 30 octobre la société procède à la construction de l'usine électrique sur un terrain dit «Pâture Mornioc» situé rue Jean Pétillon.
L'éclairage électrique pour les voies du chemin de fer de la station est inauguré le 15 mars 1895. Les seize lampes à arc qui éclairent les voies depuis la barrière de la rue de Roucourt jusqu'au passage de la rue du Réthibaut, font dire au public qu’ 'on y voyait comme en plein jour.Dès le 15 avril suivant, la société concessionnaire peut éclaircr la moyenne partie dc la ville ainsi que les particuliers. Ayant suivi le progrès, Péruwelz devint dès lors la seconde ville du pays à bénéficier de 1'éclairage éicctrique.
En 1912, l'Électrique péruwelzienne demande au conseil communal l'autorisation de céder à la S.A. Compagnie Auxiliaire d'Électricité, dont une centrale de production est à Antoing ,la concession en cours.
L'énergie électrique produite par la centrale d'Antoing est transportée à travers la ville par des câbles souterrains sous tension de six mille volts, des cabines de distribution fournissent ensuite du courant à cent trente volts.
Fin 1912, l'Électricité Péruwelzienne est mise en liquidation.
Commentaire tiré d'un article du Cercle d'Histoire et d'Archéologie des Deux Vernes de mars 1998 dont le texte complet peut être consulté en suivant le lien ci-dessous.